Libye: trafic aérien brièvement suspendu à Tripoli
Le trafic aérien a été suspendu durant quelques heures à Tripoli dans la nuit de samedi à dimanche, pour des "raisons de sécurité", a annoncé l'aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel dans la capitale libyenne, mais les vols ont repris.
Des explosions dont l'origine est inconnue ont été entendues dans la nuit depuis le centre de la ville, certains témoins faisant état de raids aériens.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole des forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli, n'était pas en mesure dans l'immédiat de confirmer des frappes aériennes.
Au moins deux vols ont été déroutés vers l'aéroport de Misrata, à 200 km plus à l'est, selon la page officielle de l'aéroport sur Facebook qui a annoncé tôt dans la matinée la reprise des vols.
L'aéroport de Mitiga, situé à l'est de Tripoli, avait été la cible le 8 avril d'un raid aérien revendiqué par l'Armée nationale libyenne (ANL), la force du maréchal Khalifa Haftar, le rival du GNA. Depuis, il est ouvert seulement pour les vols nocturnes (de 15H00 à 6H00 GMT).
L'ANL, autoproclamée par le maréchal Haftar, homme fort de l'est libyen, mène depuis le 4 avril une offensive en vue de s'emparer de Tripoli, siège du GNA de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale.
Mais après une progression rapide, l'ANL piétine depuis plusieurs jours aux portes de la capitale, où elle fait face à une résistance farouche des forces du GNA, confortées par des renforts venus d'autres villes de l'ouest de la Libye.
En plus des combats au sol, les deux camps mènent quotidiennement des raids aériens et s'accusent mutuellement de viser des civils.
Mitiga est une ancienne plateforme militaire utilisée pour le trafic civil en substitution à l'aéroport international de Tripoli, gravement endommagé en 2014 par des combats.
Depuis, seules les compagnies aériennes libyennes opèrent dans le pays, assurant des vols intérieurs et des liaisons régulières avec quelques pays, dont la Tunisie et la Turquie.